Une nécessité mais des contraintes, début juin 2012
L’excavation du bas est faite. Un gros rocher dans le sol a été littéralement explosé à la masse. Nous sommes au maximum possible d’excavation afin d’avoir une hauteur finale (après pose d’une dalle) de +- 185 cm sous plafond.
Nous nous y attendions mais cela fait tout de même un choc. La maison n’a pas de fondations, les murs reposent sur une mince couche de terre très visible par endroit (mur nord en particulier). De plus, nous supposons car c’est le cas dans de nombreuses constructions de ce type, le mur nord n’est pas d’une seule largeur (+-60 cm) mais il va en s’amenuisant vers le bas pour « s’appuyer » sur la pente (principe constructif lié à une économie de temps et de pierres à l’époque?).
Les solutions suivantes sont envisagées:
1) Laisser la maison sans drainage: nous ne pourrons probablement pas solutionner le problème d’humidité (même s’il est faible). Par ailleurs, le mur nord, compte tenu des fortes précipitations possibles dans la région, et de la terre apparente qui semble très argileuse, présente un danger d’effondrement (nous le supposons).
2) Dégager mètre par mètre le dessous du mur et ragréger, refaire un mur sous le mur actuel: solution élégante mais le mur n’a pas probablement pas une épaisseur suffisante (voir dessin ci-dessus). Cette possibilité, dans le doute, ne peut être retenue.
3) Percer le mur au diamant et mettre en place des tirants qui viendront se fixer sur des croix en travers du mur et qui seront ancrés plus haut dans la pente sur des blocs en béton: solution quasi impossible à réaliser avec nos moyens et peu écologique.
4) Donner une « assise » au mur en le bloquant par un contre-fort en béton: c’est la solution qui présente le plus de sécurité. Cependant, c’est vraiment à contre-coeur et pressé par le temps (la situation présente nous inquiète et ne nous semble pas sécure) que nous la choisissons. Nous apprenons, un peu à nos dépends, que la réhabilitation d’un bâtiment en éco-construction est un ensemble de compromis!
« Soutènement » donc!
Décision est prise. Sa réalisation …
Le béton est fait sur place. Merci aux 2 amis qui viennent donner un coup de main. Il pleut toute la semaine et quand il pleut à Nembro … L’humidité est telle que même à l’intérieur de la baïta que nous occupons à côté pour le temps du chantier, les habits n’arrivent pas à sécher.
Après coulage, nous profitons du temps de prise du béton pour déposer l’évier.
A mi-semaine, les planches de coffrage sont enlevées. Nous sommes un peu déprimé par cette vision.
Comme la semaine n’est pas finie, nous profitons des deux jours restants pour préparer le sol en vue de la future dalle, affaire à suivre.
Pose du drainage extérieur et adrénaline, fin octobre 2012.
Nous profitons des travaux de drainage pour relier la conduite d’eau à la maison. Nous prévoyons à mi-chemin un T pour une future fontaine. Il s’agit de creuser à 80 centimètres minimum en raison du gel.